Voici un petit compte-rendu de notre partie d'hier, un premier test de la règle Snappy Nappy
Sur le champ de bataille d'Austerlitz, un matin d'hiver, se font face les armées françaises et austro-russes. Un léger brouillard enveloppe dans sa brume les troupes, les végétations et les maigres villages de ce coin de Bohème...
La table (+-180x180) représente le champ de bataille le plus fidèlement possible, et les armées sont sensiblement asymétriques, avec une armée moins nombreuse mais plus qualitative côté français, et inversément côté allié.
Il y a environ 40 unités côté allié et 30 côté français. Chaque armée est composée de huit corps, aux mains de 2 commandants de chaque côté.
La vue de la table est prise depuis le Nord (au premier plan). Les alliés sont donc à gauche, et les français à droite.
Au centre, le plateau du Pratzen domine les alentours.
Au premier plan, la route de Brunn qui traverse le champ de bataille d'est en ouest. Les petits papiers blancs sur la table indiquent les noms des villages concernés, utiles pour la rédaction des ordres.
Les deux premiers tours se sont passés à discuter, rédiger les ordres des différents corps et les faire avancer vers leurs objectifs respectifs.
Au 3è tour, voici comment la situation se présente pour les différents corps en approche:
Côté français, le gros des troupes est au Sud, avec les corps de Soult (le plus gros), Lannes et Davout qui s'apprêtent à monter vers le Pratzen. Au centre, la garde, les grenadiers d'Oudinot, et le corps de Bernadotte forment une sorte de réserve. Au Nord, la cavalerie de Murat (5 unités + 2 artilleries) avance mais sans aucun soutien d'infanterie (une petite erreur de déploiement de notre part... euh... enfin une erreur de Bernadotte qui aurait du se positionner plus au Nord!).
Côté allié, les troupes se répartissent en deux grosses pinces, le gros des troupes avançant vers le Sud du Pratzen en de nombreuses colonnes, un spectacle assez impressionnant vu d'en face... Deux unités de cavalerie ont été envoyés se sacrifier en avant et été occuper le Pratzen pour empêcher les français d'y monter les premiers (A).
La pince Nord composée de troupes de la garde russe, de l'avant-garde autrichienne et d'un corps d'infanterie, est moins nombreuse, mais contient néanmoins l'essentiel des troupes les plus solides côté allié.
Le tour 5 voit au Sud les français monter sur le Pratzen (B), après avoir dispersé la cavalerie qui faisait écran. En face, les troupes alliées ont pris pied sur le plateau (C) et le clash entre les deux forces ne va pas tarder!
Au Nord (donc en bas de la photo), le combat de cavalerie fait rage entre le corps de Murat et les cavaleries combinées de la garde russe et de l'avant-garde autrichienne. Les français ont dispersé deux unités de uhlans et hussards alliés, mais ont perdu une unité de cuirassiers et sont sur le point de perdre une unité supplémentaire de chasseurs (D), qu'on voit se faire prendre par derrière par les cuirassiers alliés (aie). Constatant que Murat n'a rien derrière lui et que la gauche française risque fort de se faire tourner, les grenadiers d'Oudinot ont été envoyés en renfort vers Schlapanitz (E)
Au tour suivant, le combat s'engage entre les corps de Soult et Lannes d'un côté, et le gros des forces alliées de l'autre, pour le contrôle du Pratzen (F). Plus haut, une colonne russe n'a aucun adversaire en face (G) et descend du Pratzen pour au choix, prendre Lannes à revers ou aller occuper le centre du dispositif français. En face, la Garde avance et pousse le corps de Bernadotte devant elle pour aller contrer cette menace (H).
Au Nord, les hussards français, après avoir défait la cavalerie légère autrichienne, chargent des colonnes d'infanterie qui arrivent (I). Mais ils risquent d'avoir chaud car, à leur gauche, seule une unité de cuirassiers survivante les couvre encore (hors photo) tandis que les cavaliers et l'infanterie de la garde russe sont libres d'écraser au choix le reste du corps de Murat ou de foncer prendre le centre français. Pour contrer cette dernière option, les grenadiers d'Oudinot, quittent Schlapanitz et avancent (K) pour faire la jonction avec les restes du corps de Murat et les couvrir au besoin.
C'est à ce moment critique que, rappelé par des obligations familiales, Napoléon dut quitter le champ de bataille précipitemment. La sort de la journée bascula alors. Les paparazzis ayant évidement suivi l'Empereur, il ne se trouva tout à coup plus personne pour immortaliser les combats. Voyant cela, les généraux, tant alliés que français, qui sont toujours d'accord de se battre mais à condition de se retrouver en première page des gazettes du lundi, décidèrent d'en rester là et de ne pas verser de sang inutile en l'absence de couverture médiatique.
Un autre bruit circule parmi les troupes, selon lequel la bataille se serait arrêtée avant son terme parce que les généraux auraient mis trop de temps à tout installer le matin, à manger à midi, à boire et à discuter à tout bout de champ de sujets variés et non-reliés... Rumeur non confirmée et donc à prendre avec beaucoup de prudence...
Sam 20 Aoû 2016, 20:55 par Mig Wanzer