Valgard, deux de Marz de l’an de grâce deux mille quinze de l’ère de Sigmar
Très Cher Duc,
L’été dernier, nous chassions ensemble dans les forêts bordant nos territoires respectifs, et nous évoquions la quiétude des lieux, déplorant le manque d’action de ces derniers mois…
A présent, ces terres sont le repaire d’un mal dépassant mes modestes forces, et j’en suis à implorer Sigmar que le coursier que je vous dépêche, porteur de la présente missive, puisse se frayer un chemin, fut-il de sang et de souffrance, jusqu’à votre demeure.
Depuis le début de l’hiver, mes armées luttent contre un envahisseur venu des forêts. Une formidable bande de maraudeurs assoiffés de carnage et de rapine harcèle les villages situés aux bordures nordiques de mes terres. Ces brutes barbares pillent, violent et massacrent tout sur leur passage, mettant le pays à feu et à sang… Je n’ai pas eu le choix, et j’ai dû me retirer dans ma capitale avec le reste de mon armée, dans l’espoir de votre aide.
Par Sigmar, Mon Cher et vénérable ami, je vous en prie, levez des troupes pour défendre vos terres et dépêchez vos héros à mon secours, sans quoi je crains ne plus pouvoir tenir longtemps…
Si ce courrier tombe dans les mains de l’ennemi, je suis perdu… aussi, je me résigne à vous exposer mon seul espoir de survie :
Vous rappelez-vous du petit village de Torgrad ? Nous y avions fait halte en charmante compagnie entre deux chasses au corneglier, au printemps dernier. Je vous y avais présenté un vieil homme barbu du nom de Barbak. Il s’agit en réalité d’un puissant mage, à l’apparence anodine, mais je pense que lui seul pourra influencer le cours de la bataille qui se prépare sous les murs de ma forteresse assiégée. Je vous en conjure, il vous faut envoyer vos meilleurs guerriers auprès de ce Barbak, pour le convaincre de me venir en aide ! Une trop vaste équipée attirerait le regard des éclaireurs ennemis, je pense qu’une douzaine de vos héros devrait pouvoir se frayer un chemin incognito jusque Torgrad. Si vos ordres sont correctement exécutés, vos hommes seront à Torgrad d’ici le quinze du mois de Marz.
Si ma missive ne vous parvenait pas et tombait dans des mains indésirables, il ne me resterait qu’à vendre chèrement ma peau. Je vous adresserais mes pensées les plus amicales, prierait Sigmar et maudirait ces tribus barbares jusqu’au plus jeune nourrisson.
Manfred, Compte de Mornelune