La Bataille de Vukovar
1. Un petit rappel historique : :
Vukovar est l'une des principales villes de Slavonie, une région au nord-est de la Croatie, nichée entre la Hongrie, la Serbie et la Bosnie-et-Herzégovine. Elle fut le théâtre de l'une des plus violente bataille de la fin du XXème siècle.
En 1991, la Croatie suivant l'exemple de la Slovénie, déclara son indépendance et souhaita se séparer de la Yougoslavie. La Serbie ne l'entendit pas ainsi. L'armée du peuple yougoslave (JNA) sous commandement serbe, accompagnée de miliciens serbes envahit la Croatie. L'un des premiers objectif est la ville de Vukovar, séparée d'environ 300 mètres de la Serbie par le Danube. Plus de 36'000 soldats, une colonne de 10 kilomètres de chars d'assaut se postèrent dans les environs. Très vite pris au piège dans la ville assiégée, les habitants y improvisent la résistance avec quelque 1200 volontaires légèrement armés. Faisant preuve d’un héroïsme aujourd’hui légendaire, ils infligent de lourdes pertes à l’agresseur, qui y perdra entre 6000 et 8000 hommes, quelque trois cents blindés, chars et transports de troupe, une centaine de véhicules militaires, plusieurs batteries d'artillerie et rampes de lance-roquettes multiple, un navire de guerre, 29 chasseurs-bombardiers et 1 hélicoptère de combat. Au prix de sacrifices surhumains, ils parviennent contre toute attente à repousser les assauts répétés d’une armée yougoslave et de paramilitaires serbes de plus en plus en proie au doute. Au terme d’un siège implacable qui aura duré trois mois, l’armée yougoslave, écrasant littéralement la ville sous des centaines de milliers de bombes et de projectiles de toutes sortes, investira finalement le 18 novembre 1991 une ville réduite en cendres.
L'artillerie pilonna abondamment la ville, avant que les soldats serbes ne s'y engouffrèrent. A l'intérieur chaque rue, chaque maison fut conquise au prix de lourdes pertes. Les soldats croates, bien que mal armés, résistèrent car ils défendaient leurs familles. Ils avaient l'avantage de connaître le territoire et de pouvoir s'embusquer car une ville en ruine offre un avantage défensif. C'est après 89 jours de siège que la ville sera aux mains des serbes.
Vukovar est alors presque totalement anéantie. La guerre livrée par les deux parties fut sans merci, au mépris de toutes les conventions internationales. Les serbes multiplièrent les atrocités notamment envers les civils qui payèrent le plus lourd tribu: leurs maisons furent détruites, à quoi s'ajoutèrent la torture, les viols, les massacres et exécutions sommaires. Même l'hôpital de la ville fut la cible de bombardements, et plus tard environ 260 de ses pensionnaires et de son personnel furent emmenés dans champ voisin et exécutés. Des journalistes de la BBC arrivés à la fin des combats rapportèrent que les paramilitaires serbes chantaient: "Slobodane, Slobodane, salji nam salate, bice mesa, bice mesa, klacemo Hrvate !" qui signifie "Slobodan (Milosevic), Slobodan, envoie nous de la salade, il va y avoir de la viande, il va y avoir de la viande, nous allons massacrer les croates". Entre 10'000 et 15'000 personnes seraient tombées à Vukovar et dans la région.
2. La règle :Chain of Command :
La règle Chain Of Command se joue au niveau du Platoon, vous allez donc avoir 30 figurines de chaque
côté avec leurs appuis ( mortiers, mitrailleuses lourdes, équipes AT, snipers, char ).
Pour l'instant trois armées sont prévues ( Allemagne, GB, Américains ).
Si vous prenez uniquement des appuis d'infanterie vous pouvez avoir jusqu'à 50 fantassins et ce n'est
pas évoqué par la règle mais certains scénarios sur le net mettent en jeu jusqu'à un peloton de 3 chars.
Le mécanisme de la règle me fait un peu penser à Saga mais sans le plateau de jeu.
En effet, le camp qui a le plus haut moral va commencer et va lancer un nombre de dés déterminé par la
qualité de sa force.
Les résultats des dés ( qui peuvent être modifiés par le joueur ) vont lui permettre soit d'activer des équipes
ou des sections ou des Leaders qui a leur tour en fonction de leurs compétences vont pouvoir activer des
troupes à leur portée ou de déployer des troupes sur le terrain.
Le hic c'est que vous n'aurez jamais assez de dés pour activer ou déployer toutes vos troupes, le jeu vous
met donc dans la peau d'un officier qui prend à tout moment des décisions en fonction de
l'évolution de la bataille. L'ennemi fait avancer un char, je déploie un canon antichar dans une zone de
déploiement proche. Une section d'infanterie se déplace en terrain découvert, je déploie une section
d'infanterie en embuscade etc...
Au début du jeu il y a une phase abstraite de patrouille qui va vous permettre de placer des
'points d'entrée' de vos troupes.
Au début du jeu il n'y a donc aucunes troupes sur le terrain et ce sont ces points d'entrées qui vont déterminer
les zones de déploiement ( ordre de déployer ).
Il faut y ajouter que chaque officier peut accumuler des points spéciaux de commandement qui va lui
permettre par exemple de déclencher une embuscade, interrompre une action de l'ennemi voire mettre fin
au tour de l' ennemi.
Bref vous l'aurez compris le jeu semble bien reproduire le chaos des combats mais la règle s'éloigne nettement de la règle Bolt Action plus simple d'accès.
A tester.
3. Echelle28 mm
4. Les forces en présence :Les milices Serbes bien entraînées et bien équipées dont la plus terrible : les Tigres d'Arkan, une milice ultra-nationaliste.
Les milices sont là pour faire le sale boulot avec l'appui de l'armée.
Arkan :Projet en cours et bientôt des photos.